Assurance-vie : quel est son intérêt ?
Je sais que vous êtes nombreux à vouloir placer votre argent pour préparer un projet long terme : aider aux études des enfants ou préparer la retraire. Avec une inflation qui bat des records, on cherche tous des investissements plus intéressants que le livret A mais moins risqués que la crypto-monnaie.
C’est pour ça que j’ai décidé de vous parler du monde des assurances vie. Ce placement est souvent mal compris et franchement ça se comprend quand on voit le nom ! Ce n’est pas une assurance souscrite au profit d’un bénéficiaire en cas de décès du souscripteur. Même si l’assurance vie a des avantages de transfert de patrimoine intergénérationnel, vous pouvez l’utiliser pour vous acheter une voiture ou constituer un apport pour un appartement.
Alors qu’est-ce que l’assurance-vie ? C’est un contrat d’épargne entre un épargnant et une compagnie d’assurance : la somme épargnée gonflée des intérêts revient au bénéficiaire désigné.
L’assurance-vie est considérée comme le « couteau suisse » de l’investissement car elle répond à de nombreux objectifs que nous allons voir ensemble, ça vaut le coup d’œil.
Pourquoi l'assurance-vie paraît sous-cotée ?
Certains pensent qu’elle ne rapporte plus rien. Alors reprenons les bases, ce placement se compose de 2 compartiments :
- le fonds euro qui permet une garantie en capital mais un rendement limité
- les unités de compte : ce sont des supports qui permettent d’investir directement sur les marchés financiers et immobiliers. A l’inverse du fonds euro, elles ont un fort potentiel de performance mais sont plus risquées.
Il faut savoir que depuis 10 ans, les rémunérations du fonds euro diminuent d’année en année pour atteindre un rendement moyen de 2.6% en 2024. Cela est dû à la chute des rendements obligataires. Le couple sécurité/performance du fonds euro n’est donc plus le même que ce que nos parents ont connu. Si vos parents vous ont ouvert une assurance-vie dans votre enfance, regardez votre dernier relevé de situation pour voir sa composition, il est fort probable qu’il y ait majoritairement du fonds euros et qu’il soit conseillé de revoir la répartition ou d’en ouvrir une autre.
Les marchés financiers ont une rentabilité supérieure sur le long terme. Sur les 30 dernières années, les actions ont gagné 461 %. Évidemment, le risque n’est pas le même. Un des intérêts de l’assurance-vie est ainsi de faire le bon dosage entre fonds euro et unités de comptes et de le faire évoluer en fonction de ton profil.
Assurance-vie : fonctionnement, avantages et inconvénients
Une grande souplesse
A l’entrée : versements ponctuels ou versements programmés, tout est possible. Il n’y a pas de montant maximum ou de nombre maximum de contrats, il est même possible d’ouvrir plusieurs assurances vie et de les affecter chacune à un projet.
A la sortie : contrairement aux idées reçues, l’argent n’est pas bloqué durant des années. Vous pouvez retirer l’argent quand vous le souhaitez par rachat partiel, par rachats programmés (rente) ou d’un coup. Il faut juste garder en tête que la fiscalité sera différente en fonction de l’ancienneté du contrat.
En fonction de votre profil de risque : si vous êtes plutôt prudent, il y a des opportunités d’investissement qui restent encore une fois plus intéressantes que le livret A.
La mécanique des intérêts composés
Le capital investi génère des intérêts qui vont générer eux-mêmes des petits. Les intérêts composés sont donc des intérêts cumulés aux intérêts précédents qui génèrent un effet boule de neige avec le temps. Par exemple, si tu investis 1 000 € à 10 %, tu auras :
- Après 1 an : 1 100 € (+100 €).
- Après 2 ans : 1 210 € (+110 €).
- Après 3 ans : 1 331 € (+121 €).
À partir de la 2e année, les 10 % de rendement ne sont plus calculés sur le capital de départ, à savoir 1 000 €, mais sur le capital acquis à l’issue de la première année donc 1 100 €. Donc, chaque année, les rendements sont calculés sur un capital de plus en plus grand.
Pour profiter pleinement de ce mécanisme exponentiel, il est pertinent d’investir chaque mois une somme fixe qui accélérera la croissance du portefeuille et qui lissera la volatilité des marchés (méthode DCA “Dollar Cost Averaging”).
La fiscalité avantageuse
Vous n’avez rien à déclarer en phase d’épargne.
L’assurance vie est optimisée fiscalement après 8 ans : seule la partie d’intérêts supérieure à 4 600 € pour un célibataire ou 9 200 € pour un couple (marié ou pacsé) est fiscalisée.
Par rapport à un compte titres, la différence est importante. D’où l’intérêt de souscrire une assurance-vie le plus tôt possible pour “prendre date”. Vous pouvez commencer avec 50 €.
Un outil de transmission et de prévoyance
Ce n’est pas forcément votre priorité, mais l’assurance-vie est intéressante lorsqu’on souhaite léguer de l’argent à quelqu’un. On peut choisir qui sera le bénéficiaire de son contrat et cela peut être n’importe qui, pas forcément votre famille. L’assurance vie est donc un moyen de préparer sa succession et est un outil de prévoyance car elle permet de bénéficier d’un abattement de 152 500€/bénéficiaire sur les droits de succession.
Inconvénients de l’assurance vie
En toute transparence, d’autres points sont à prendre en compte :
- Le fond euros est peu rentable, il faut diversifier sur d’autres supports
- La rentabilité est incertaine et il existe un risque de perte en capital pour les unités de compte
- Il faut être capable de ne pas céder aux marchés baissiers et éviter d’être influencé par ses émotions
- Il y a des droits d’entrée : ils conditionnent l’accès à une qualité de contrat, du back office de l’assureur et des supports. Votre argent reste d’ailleurs chez l’assureur, pas chez le conseiller/courtier qui n’est qu’un intermédiaire.
Assurance-vie : quelle stratégie adopter ?
La composition du portefeuille
A la différence du PEA, l’assurance-vie ne se limite pas aux actions. J’aime voir sa composition (allocation d’actifs) comme une commode avec plusieurs tiroirs :
- Tiroir fonds euro,
- Tiroir unités de compte :
- Tiroir immobilier : avec des SCPI, OPCI, SCI
- Tiroir flexible : avec des obligations et des actions,
- Tiroir dynamique : actions diversifiées pour aller chercher de la performance,
- Tiroir de produits structurés : pour avoir un objectif de rentabilité connu à l’avance et bénéficier d’un mécanisme de protection du capital,
- Tiroir private equity/capital investissement : pour un diversification dans des entreprises
La proportion de chaque tiroir de la commode est à doser en fonction de ton profil de risque et de ton horizon de placement.
6 règles pour répartir les risques
- Dans chaque tiroir, diversifiez vos fonds pour ne pas mettre tous vos œufs dans le même panier et donc choisir : différents secteurs géographiques, différents secteurs d’activité et investir votre argent selon vos valeurs (tech, climat, santé, etc.), différentes tailles d’entreprise, différentes sociétés de gestion et des catégories décorrélées entre elles : avec l’indicateur Morningstar notamment.
- Les fonds les plus répandus ne sont pas nécessairement les plus performants. Attention aux assureurs qui ne proposent que des fonds maison, avec des choix plus limités. Étudiez l’historique du fonds, son ancienneté, ses valeurs… Regardez pour cela le ratio Sharpe et le label ISR (Investissement socialement responsable).
- Mettre en place des versements programmés permet de lisser les points d’entrée dans le temps et de lutter contre la volatilité du marché. Ne placez pas tout d’un coup, vous ne voudriez pas tout investir dans le marché à la veille d’un krach.
- Ce placement est un produit vivant auquel il faut s’adapter et faire les arbitrages nécessaires. Il faut donc suivre et savoir piloter son contrat. Il n’est pas question de faire du boursicotage tous les jours mais au moins un suivi annuel.
- Des options de sécurisation des plus-values, de dynamisation progressive peuvent être mises en place … Des outils de gestion proposés dans les assurances professionnelles.
- Enfin, ayez une vision long terme et soyez patient : laissez au capital le temps de travailler.
Nous avons donc vu que l’assurance-vie est une solution personnalisable et évolutive. Elle permet de placer son argent lorsque l’on a déjà mis de côté une épargne de précaution et que l’on souhaite envisager un investissement performant. Certes, il y a des frais d’entrée dans l’assurance-vie mais le plus important est d’avoir le meilleur retour sur investissement. Avec une bonne stratégie, des fonds haut de gamme et une composition adaptée, ces frais sont amortis dès la 1ère année en moyenne.
Vous vous demandez si l’assurance-vie est vraiment adaptée pour vous ? ou, si vous en avez déjà une, si sa composition est à arbitrer ?
Je propose des rdv pour faire une étude globale de votre patrimoine. Réservez-ici votre session stratégique pour discuter ensemble de vos besoins. Vous sortirez avec une simulation chiffrée de ce que votre placement peut générer et vous vous rendrez compte de la puissance des intérêts composés. On fera ensuite un suivi chaque année, je suis là pour vous faire prendre du recul et discuter des arbitrages nécessaires.